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mercredi 21 octobre 2009

Le choix, la place et le poids des mots, base du positionnement

Un site Internet apparaitra dans un moteur de recherche sur des mots, une suite de mots, une requête très précise qu’il faut lui « suggérer » avec le plus grand soin.

On part du principe que tout l’intérêt est d’amener sur ses pages des visiteurs qui pourront y trouver un certain intérêt et pas seulement de « scorer » (pour ce faire il existe des systèmes d’échange de visiteurs qui n’ont qu’un intérêt dans le cadre d’une vente de domaine pour un vendeur à l’honnêteté anecdotique qui ne craint pas, ou ne croit pas, être facilement démasqué).

La première approche n’est pas insignifiante et pour le moins délicate : il s’agit de déterminer avec exactitude le contexte économique et « politique » dans lequel on va évoluer. C’est la mise en place de la stratégie générale propre à se démarquer, à se faire remarquer dans un océan d’informations. Le ressenti, la prévoyance des évolutions futurs est un atout de taille. On est loin de techniques Internet purs et pourtant la différence va déjà se creuser entre ceux qui maîtrisent parfaitement leur sujet et son contexte et les « touristes » et autres « bricoleurs ». Oui : vendre des cacahouètes salées nécessite une parfaite connaissance des marchés, des politiques de protectionnisme, des goûts des consommateurs et de leurs envies, des évolutions futurs probables de ces paramètres (et de bien d’autres) ; il faut connaitre parfaitement son sujet pour en parler avec précision et à propos.

Le décor général est planté, maintenant on va essayer de déterminer quels mots il sera judicieux de mettre en avant afin de faire ressortir son produit, son service ou son concept.

Voilà déjà qu’un premier problème apparait : votre maîtrise du sujet étant très professionnel vous n’en parler pas en utilisant les mêmes termes que l’amateur, même éclairé, la majorité de votre clientèle potentielle… C’est très ennuyeux mais c’est ainsi ; vous voilà donc parti en quête de quel libellé pourra bien élaborer votre visiteur cible (de la trop fameuse « ménagère de 50 ans » au spéculateur sur le forex, par exemple, la largeur de l’éventail est proche de l’infini).

Si votre page est destinée à recevoir des encarts publicitaires cela va juste un peu plus compliquer votre travail : il faudra tenir compte des libellés des clients potentiels bien entendu mais en plus de ceux que viserons les agences de publicité… Si elles étaient toutes brillantes il y aurait concordance, ce n’est majoritairement pas le cas, c’est un fait, juste un fait et il est incontournable.

La décision est prise on va positionner « bonjour marquise » et en français s’il vous plaît. C’est juste un peu plus compliqué que dans la majorité des langues vu le nombre de mots que compte cette langue et les libertés infinies de syntaxe qui y sont permise. Nous allons devoir créer un texte séduisant pour le lecteur et pour le moteur, ce qui n’est fondamentalement pas pareil.

Bonjour Marquise – Marquise bonjour – Bien le bonjour Marquise – Marquise, bien le bonjour -Marquise je vous souhaite le bonjour – Marquise je vous souhaite bien le bonjour – Marquise permettez que je vous souhaite le bonjour – Permettez, Marquise, mon bonjour – …

On salue la Marquise de différentes façons, il y a nuance d’une à l’autre, nuance ténue parfois mais nuance certaine pour l’interlocuteur humain. Pour un moteur, pour un algorithme mathématique, cette nuance est beaucoup moins nuancée ; le poids du mot est différent selon sa place dans la phrase. La différence se fait aussi dans la dilution de la requête selon si elle est placée au milieu de 3 mots (2/3) ou de 6 (2/6).On note au passage que le moteur leader ne se prive pas de « bidouillages manuels » de son algorithme quand, par exemple, il se sent investi du devoir de « restaurer la confiance » (ce qui nous renvoie au passage évoquant la situation économique et politique…).

Poète (expert en économie, en politique et quelques autres « menus » détails) ou poète du binaire, il va décidément falloir faire la part des choses bien plus souvent qu’il n’y paraît au premier abord. La maîtrise de la technique Internet sera indispensable, la maîtrise de la langue aussi. Vos articles seront parcourus en diagonale par la grande majorité de vos visiteurs humais mais analysés précisément mot à mot par la machine ; ça laisse pensif ?

Vous avez tous les éléments en main pour positionner les bons mots de la façon juste et pourtant certaines pages vont « cartonner » et d’autres pas (à concurrence sensiblement égale et en travaillant très exactement selon la même procédure)… Il y a le léger détail qui fera la différence parmi les meilleurs des meilleurs : votre page sera une interprétation de virtuose de tous les éléments, de virtuose seulement ou, en plus, va-t-elle swinguer ? Certaine oui, d’autres non : ce n’est pas tous les jours que l’inspiration est rayonnante…

Un « webmaster » qui ne va continuer que tant que ça l’amuse (ça risque de durer !).

mercredi 7 octobre 2009

La perte de contrôle du processus de communication

De nombreux exemples montrent qu’il est difficile (voire impossible) de contrôler sa communication par internet. Nous allons voir l’exemple de Chevrolet Tahoe en 2006.

Il s’agissait de mettre à la disposition des internautes, des clips professionnels de la marque ainsi des musiques. L’agence en charge de ce concours, fait connaître l’évènement par le biais d’une émission de télévision invitant les téléspectateurs à se rendre sur le micro site chevyapprentice.com

Certains des 30 000 spots reçus n’ont pas pour objectif de vanter la marque mais bien de la tourner en dérision via des vidéos coquines ou des vidéos dénonçant le bilan carbone des voitures.

Le micro site a attiré plus de 600 000 visiteurs et bien que des clips plutôt négatifs soient parus, les ventes de la marque ont progressé toute l’année.

Cette interactivité accrue montre bien que la marque perd très facilement le contrôle de sa communication. Ainsi, ce sont les individus qui font l’image d’une marque et non plus les marqueteurs. Il devient donc nécessaire d’écouter le consommateur.

Source: Patriceleroux